Selon le bilan statistique de 2017 de la CNESST, il y aurait eu 86223 employés ayant subis un accident de travail, dont 62 décès. Malgré tout, c’est un chiffre à la baisse depuis l’année précédente. Tout d’abord, il est important de distinguer un accident de travail de la maladie professionnelle. Un accident de travail est défini comme étant un évènement qui ne pouvait être prévu, qui survient de manière soudaine et qui est dû à toute cause. L’accident de travail survient par le fait ou à l’occasion du travail et où une lésion professionnelle est causée. Tandis que la maladie professionnelle se manifeste par le fait ou à l’occasion du travail et qui est spécifique du travail opéré ou a un lien direct quant aux risques particuliers de ce travail.
D’ailleurs, voici quatre caractéristiques qui permettent de mettre en valeur la lésion professionnelle qui est survenu comme un accident de travail :
- L’évènement est soudain et imprévu
- L’évènement arrive alors que l’employé exécute une des tâches qui lui est attribuée selon sa description de tâches
- La tâche qu’il exécute lui est demandée par son supérieur immédiat, alors qu’il est sur son quart de travail (il se trouve alors sous la subordination de l’employeur.)
- L’employé s’est retrouvé avec une blessure en raison de la tâche effectuée.
Ces accidents de travail engendrent des coûts directs et indirects à l’organisation. Les coûts directs peuvent être les sommes qui doivent être retenues lorsque survient des lésions tel que les frais liés à la blessure. Concernant les coûts indirects, il peut s’agir de déficits produits par la compagnie lorsqu’un accident de travail se produit en étant comptabilisés comme autres choses que des pertes. Les heures comptabilisées servent à gérer l’évènement et inclues les premiers secours, l’enquête, l’analyse ainsi que les rapports. Mine de rien, les coûts indirects peuvent facilement dépassés les coûts directs pour une organisation et avoir un impact important.
Mise à part un bon plan de prévention, il est à l’avantage de l’organisation d’investir en SST pour réduire les coûts évitables. Deux bonnes raisons sont mises en évidence pour permettre l’investissement en SST et parmi celles-ci, on retrouve des bénéfices financiers. En effet, le fait d’investir dans la santé et la sécurité au travail pour les organisations diminue les coûts directs et indirects. Par la prévention efficace, une diminution des accidents en milieu de travail ainsi qu’une amélioration de la quantité et de la qualité se produisent. Inévitablement, ceci amène une diminution des coûts d’indemnisation et de production. La seconde raison se trouve à être les bénéfices sur le plan de la production. Ils résultent des bénéfices organisationnels où le fait de prévenir ouvre la possibilité à l’instauration d’un milieu sain pour les travailleurs ainsi que de meilleures relations de travail entre les travailleurs et l’employeur. Les produits et services se situent au premier plan suite à ces mesures, alors qu’une plus grande qualité et crédibilité de l’image de la compagnie y est présente.
par Jolly Sabbagh
1 LAROCHE, E., DIONNE-PROULX, J. et LEGAULT, M-J. (2013), Gestion de la santé et de la sécurité au travail, Québec, Chenelière Éducation